Joëlle Mongis, Psychologue clinicienne spécialisée TCA et Obésité

On ne devient pas gros parce qu’on est paresseux

Dans l’imaginaire collectif, le surpoids est souvent associé à un manque de volonté ou à de la paresse. Cette idée reçue, profondément ancrée dans les mentalités, est non seulement fausse, mais aussi injuste et culpabilisante. En réalité, la prise de poids est un phénomène complexe qui dépend de nombreux facteurs bien plus profonds que le simple "manque d'effort".

Une vision simpliste du problème

Dire que l’on devient gros parce qu’on est paresseux revient à réduire un problème de santé publique majeur à une question de moralité individuelle. Or, la science nous enseigne que le métabolisme, la génétique, le stress, le sommeil, l’environnement social et économique, les troubles hormonaux, les émotions ou encore l’histoire personnelle jouent un rôle déterminant dans le rapport au poids.

Le rôle de la génétique et du métabolisme

De nombreuses études ont démontré que la génétique influence la manière dont notre corps stocke et dépense l’énergie. Certaines personnes, malgré une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, auront plus de difficultés à perdre du poids que d’autres. Par ailleurs, le métabolisme varie d’un individu à l’autre : deux personnes consommant le même nombre de calories et ayant la même activité physique peuvent avoir des résultats très différents sur la balance.

L’environnement et les inégalités sociales

Le contexte de vie joue également un rôle clé. L’accès à des aliments sains, le temps disponible pour cuisiner ou faire du sport, le niveau de stress ou encore les conditions de travail influencent les comportements alimentaires et le mode de vie. Dans des milieux précaires, il est souvent plus difficile de maintenir une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière. Il est donc injuste de blâmer les individus sans prendre en compte ces déterminants sociaux.

L’impact du stress et des émotions

Le stress chronique, les traumatismes passés et les troubles psychologiques peuvent également contribuer à des comportements alimentaires déséquilibrés. Manger peut devenir un moyen de gérer des émotions douloureuses ou un refuge face aux difficultés de la vie. Là encore, parler de paresse est non seulement réducteur, mais aussi déshumanisant.

Conclusion

Accuser les personnes en surpoids de paresse, c’est méconnaître la complexité du phénomène. La prise de poids est multifactorielle, et il est temps de dépasser les jugements simplistes pour adopter une approche plus bienveillante et informée. Au lieu de culpabiliser, mieux vaut encourager l’écoute, le respect de soi et un accompagnement global, qui prenne en compte l’ensemble des dimensions physiques, psychologiques et sociales de la santé.

 

Article rédigé par ChatGPT à ma demande

 

Sources :

🧬 Génétique et métabolisme

  • ScienceDirect : Une revue scientifique détaillant les formes monogéniques d'obésité et les facteurs génétiques influençant le métabolisme énergétique. medecinesciences.org

  • National Geographic : Un article expliquant comment des centaines de gènes influencent le métabolisme et le stockage des graisses, rendant la gestion du poids complexe. nationalgeographic.fr

  • Centre d'obésité de Grenoble : Présente des études sur des jumeaux identiques montrant que des différences génétiques peuvent affecter le métabolisme et la prise de poids. centre-obesite-surpoids-grenoble.com

 

⚖️ Inégalités sociales et environnement obésogène

  • Youmatter : Analyse comment les inégalités sociales et économiques influencent l'accès à une alimentation saine, contribuant à l'obésité. youmatter.world

  • OMS Europe : Un rapport révélant que les adolescents issus de milieux défavorisés sont plus exposés à l'obésité, à l'inactivité et à une mauvaise alimentation. who.int

  • Le Monde : Un article montrant que la prévalence de l'obésité diminue avec le niveau d'études, soulignant l'impact des facteurs socio-économiques. lemonde.fr

 

😟 Stress, émotions et sommeil

  • La Nutrition : Une étude publiée dans le journal Appetite montrant que manger pour gérer le stress augmente l'IMC, mais que changer ces habitudes peut aider à perdre du poids. lanutrition.fr

  • Hôpitaux Universitaires de Genève : Un document expliquant les mécanismes physiopathologiques par lesquels le stress chronique favorise la prise de poids. hug.ch

  • Oenobiol : Un article détaillant comment le manque de sommeil perturbe les hormones de la faim et favorise la prise de poids. oenobiol.com

 

📚 Ouvrages de référence

Pour approfondir le sujet, voici quelques ouvrages recommandés :

  • *Comprendre et Traiter l'Obésité : approche pluridisciplinaire* : Un ouvrage collectif offrant une perspective intégrative sur les causes et traitements de l'obésité.

  • *Traiter l'obésité et le surpoids* : Un guide pratique pour les professionnels de santé sur la prise en charge de l'obésité.

  • *Sociologie de l'obésité* par Jean-Pierre Poulain : Une analyse sociologique des facteurs culturels et sociaux influençant l'obésité.

  • *L'obésité abdominale, une maladie métabolique* par Jean-Pierre Després : Un focus sur les risques spécifiques liés à l'obésité abdominale et ses implications métaboliques.

 



04/06/2025
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