Perdre du poids en faisant preuve d’autodiscipline et ne pas le reprendre, l’exemple extrême de David GOGGINS
En 2024, j’ai découvert un type que je trouve étonnant. Il s’appelle David GOGGINS. Il a écrit, avec l’aide d’un écrivain professionnel, un livre autobiographique : « Plus rien ne pourra me blesser », d’abord autoédité, publié en 2018 et vendu à plus de cinq millions d’exemplaires depuis.
Il y raconte une enfance difficile dans les années 80. Il a été élevé par un père alcoolique, escroc, proxénète, violent avec ses enfants comme avec leur mère.
David a été victime de mauvais traitements à la fois psychologiques et physiques, battu par son géniteur parfois jusqu’à ne pas pouvoir se lever de son lit et vivant constamment dans la terreur.
Son père qui tenait à l’époque une patinoire y faisait travailler ses enfants mineurs et sa femme comme des esclaves. Manquant de sommeil et traumatisé, David a eu d’énormes problèmes d’apprentissage scolaire. Afro américain, il a également été confronté au racisme.
Sa mère trouve un jour la volonté de quitter ce mari violent et part avec ses deux enfants. Le frère de David, tellement sous l’emprise de leur père demandera à retourner vivre avec lui et la mère cédera à cette requête.
David et sa mère survivent tant bien que mal dans la pauvreté. Elle cumule plusieurs emplois et il lui dissimule son incapacité à apprendre en trichant constamment.
David caresse le rêve de devenir navy seal. Mais il est en surpoids, il pèse 134 kilos et doit en perdre 48 en 3 mois pour être admis.
Mû par une volonté hors du commun, il décide de perdre ce poids superflu. Il le fait de manière extrême comme presque tout ce qu’il fera à partir de ce moment. D’après ce qu’il décrit, il suit un régime hypocalorique, se nourrissant de légumes et de blanc de poulet, tout en faisant du sport de manière intensive, course à pied d’abord puis vélo (quand il s’aperçoit qu’avec son surpoids, il lui est difficile de courir) et musculation.
Aujourd’hui, il dit que la majorité de son alimentation est composée de viande de bison, de poulet grillé, de patates douces, de boissons protéinées et de flocons d’avoine.
Ce qui est intéressant avec David GOGGINS, c’est que ses résultats perdurent.
Évidemment, si vous allez voir ses nombreuses vidéos disponibles sur YouTube, ses interviews, son site Internet, vous constaterez qu’il a une approche commerciale bien rodée et qu’il est devenu son propre produit. Mais tant de gens font cela. Pourquoi le lui reprocher ? Il faut bien vivre de quelque chose alors pourquoi pas en partageant une expérience extrême ultra motivante pour bien des gens ?
La première étape de sa remise en question fut la prise de conscience et la reconnaissance des deux principaux freins à lever s’il voulait atteindre son objectif : son obésité et sa difficulté d’apprentissage.
Régime hypocalorique et sport intensif ne sont pas les bonnes méthodes pour perdre du poids parce que l’on ne peut pas tenir dans le temps ainsi et que cela se termine, en général par une reprise de poids et souvent même une augmentation du poids initial.
Dans le cas de David GOGGINS, ils ont servi de déclencheurs et lui ont permis d’atteindre son objectif.
Nous sommes tous différents et ce qui convient à l’un ne conviendra pas à l’autre. Certains ont besoin de se défier, d’autres préfèrent éviter de le faire. Certains sont capables d’effectuer des changements radicaux dans leur mode de vie du jour au lendemain, d’autres ont besoin d’une transition, certains font des aller retours incessants, d’autres n’y arriveront jamais.
Le fait est que David GOGGINS, la légende David GOGGINS, surnommé l’homme le plus dur du monde (sic), entré dans le livre des records pour avoir battu le record du monde de tractions, a survécu à trois semaines de l’enfer, un entraînement inhumain, préalable à l’intégration aux Navy seal, il est le seul à avoir vécu cette expérience 3 fois. Il a également couru moult marathons et ultra trails. Il est à la fois un modèle de résilience sur le plan psychologique et un modèle de détermination sur le plan mental et physique.
David GOGGINS est-il accroc au sport ? Est-il accroc à la souffrance ? Est-il masochiste ? Est-ce qu’être déterminé et aller ainsi dans les extrêmes signifie que l’on est masochiste ? Est-ce que c’est mal ?
Est-il utile d’être déterminé pour perdre du poids ?
La perte de poids peut-elle se faire sans détermination du moins au début ?
Peut-on perdre du poids, en l’occurrence plus de 40 kilos sans faire d’effort ? Ne serait-ce que celui d’identifier ses signaux de faim ? Ne serait-ce que celui de patienter jusqu’à ressentir ses signaux de faim ? Ne serait-ce que celui de s’alimenter différemment ? Ne serait-ce que celui d’affronter le regard des autres, leurs remarques, leurs critiques ?
Dans le cadre d’une alimentation de type low carb ou cétogène, au bout d’un certain temps, corps et esprit s’habituent à cette nouvelle façon de manger et on n’a plus vraiment besoin de faire d’efforts pour diminuer la consommation de certains aliments, on en a tout simplement moins ou plus envie.
On aimerait tout avoir facilement.
Ainsi, il peut paraitre plus facile d’avoir recours à la chirurgie pour perdre du poids que de s’imposer des changements alimentaires.
Face à une obésité morbide, la chirurgie est présentée comme LA solution car l’obésité est perçue actuellement par certains « spécialistes » comme une maladie incurable.
Elle est presque devenue la seule solution envisageable. « (…) le taux de recours à la chirurgie bariatrique (5) a été multiplié par 2,6 en France entre 2008 et 2014. » (1)
Mais cette chirurgie n’est pas sans risque, elle implique un suivi à vie et ses effets ne sont pas durables dans un pourcentage assez élevé de cas.
Elle entraine des effets secondaires et parfois, le patient doit faire face à des complications.
« Les complications liées à une opération de chirurgie bariatrique
Les complications post chirurgie bariatrique se traduisent en grande majorité par une inflammation des intestins et/ou de la vésicule biliaire. D'importantes douleurs abdominales ainsi que des épisodes de vomissements sont alors vécus par le patient. Les risques d'occlusion intestinale sont également élevés. Et certains malaises peuvent survenir après le repas.
Les carences nutritionnelles liées à une opération de chirurgie bariatrique
Les carences nutritionnelles ne doivent pas non plus être négligées. Elles sont le résultat d'une trop faible quantité d'aliments et de nutriments ingérés par le patient, alors qu'ils sont nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. De même, certains patients peuvent ressentir des rejets alimentaires qui peuvent mener à diverses carences parmi lesquelles : fer, zinc, protéines, vitamines B1, B12, B9 et D. » (2)
Pourtant, dans le discours de nombreux professionnels, pour remédier à l’obésité morbide, la chirurgie est présentée comme la seule option viable bien qu’elle ne soit pas sans risque et que ses effets soient loin d’être pérennes.
Après une opération, 15 à 30% des patients peuvent reprendre le poids perdu dans les 5 à 10 ans suivant, ce pourcentage varie en fonction de la technique utilisée. Pour la sleeve (3), on estime à 40% le nombre de patients qui reprennent le poids perdu (4).
Après une chirurgie bariatrique, il est conseillé aux patients d’adopter un mode de vie sain mais qu’est-ce qu’un mode de vie sain dans ce cas de figure ? Finalement, ce type de chirurgie empêche de s’alimenter « normalement » et implique de prendre des compléments alimentaires à vie, ce qui est très contraignant.
Est-ce mieux finalement que de faire preuve d’autodiscipline, du moins, dans un premier temps et de modifier radicalement ou progressivement sa façon de s’alimenter ?
Je n’ai pas de réponse à cette question.
Je vois, à tort ou à raison, la perte de poids comme un challenge, un défi. Elle part d’une prise de conscience et d’un souhait de changement.
Vivre comme une guerrière ou un guerrier, en se défiant constamment, en s’imposant de faire des choses que l’on n’a pas envie de faire mais dont on sait qu’elles vont contribuer à notre équilibre, à notre santé et à notre mieux être à court ou long terme, est-ce une mauvaise chose ?
Prendre le temps de s’informer, de lire des livres, d’écouter des témoignages, des avis divergents pour en tirer sa propre opinion, aller plus loin que la première page de Google, remettre en question les conseils de notre médecin nutritionniste, de notre diététicien sur la perte de poids parce que ce qu’ils nous proposent ne fonctionne pas, cela demande une force mentale incroyable dans un monde où il est mal vu de remettre en question la parole officielle.
L’expérience extrême de David GOGGINS n’est peut-être pas un modèle à suivre mais certainement une source de réflexion.
Pas de culpabilité.
Pas de restriction calorique car ce ne sont pas les calories qui comptent.
Mais de la détermination et l’envie de prendre de nouvelles habitudes.
Si vous êtes intéressé par mon approche, contactez-moi, nous prendrons un rendez-vous téléphonique pour en discuter.
(3) La sleevegastrectomie, ou gastrectomie longitudinale ou gastrectomie partielle par plicature ou gastrectomie pariétale ou encore gastrectomie tubulaire, est une technique restrictive de chirurgie bariatrique destinée au traitement de l'obésité sévère, qui consiste à retirer les deux tiers gauches de l'estomac. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sleeve_gastrectomie
(5) L’adjectif bariatriquese réfère au domaine de la médecine spécialisé dans le traitement de l’obésité. Il est dérivé du terme bariatrie, qui concerne les causes, la prévention et le traitement de l’obésité. En médecine, bariatrique désigne tout ce qui est relatif à la chirurgie de l’obésité, aussi appelée chirurgie bariatrique, qui vise à réduire le poids corporel des patients souffrant d’obésité sévère ou massive. Cette chirurgie modifie l’anatomie de l’estomac et de l’intestin pour influencer la production d’hormones de régulation de l’appétit et du stockage énergétique, réduisant ainsi la prise et l’absorption des aliments.
Définition générée par l’IA
« Plus rien ne pourra me blesser, maîtrisez votre esprit et défiez le destin », David GOGGINS, version français, éditions NIMROD, 2023
4ème de couverture :
Pour David Goggins, l'enfance a été un cauchemar - pauvreté, préjugés raciaux et violences familiales ont ponctué ses jours et hanté ses nuits. Jeune homme dépressif, en surpoids et sans aucun avenir à l'horizon, incapable de courir sur plus de 500 mètres, il va pourtant choisir de prendre son destin en main. Grâce à une force de caractère hors du commun, une discipline extrême et un travail acharné, il va se métamorphoser en une icône des forces armées américaines.
Seul homme de l'histoire à avoir été breveté Navy SEAL, Ranger de l'armée de terre et contrôleur aérien tactique, il a par la suite établi de nombreux records d'endurance dans le domaine des ultra-marathons, au point d'être proclamé "l'homme le plus en forme des Etats-Unis" par Outside Magazine.
En partageant son histoire, David Goggins partage également les échecs et les difficultés qui ont émaillé sa vie mais, surtout, il confie aux lecteurs les clés de sa résilience et les recettes qui lui ont permis d'affronter l'adversité pour s'épanouir malgré la souffrance et atteindre ce plein potentiel qui se trouve à la portée de chacun d'entre nous.
Un livre bouleversant et stupéfiant qui a changé la vie de dizaines de milliers de lecteurs.